Quelle est votre plus grande peur ?
Bonjour à tous.
Il y a un moment déjà, Juliette avait déposé sur son blog une page 30*30 intitulée "Quelle est votre plus grande peur" en rapport avec la question posée par Yann Arthus-Bertrand à travers la planète pour le reportage de France 5 "6 milliards d'autres". J'avais trouvé cette idée excellente car elle était l'occasion de se poser des questions sur soi, chose que j'aime.
J'ai donc décidé de m'y coller en scrappant ma page il y a déjà un mois et demi.
La voici :
Le journaling :
"Les araignées ? Le feu ? Prendre l'avion ? Pour une grande peureuse comme moi, il pourrait, à première vue, être difficile de trancher tellement les choses qui m'effraient sont nombreuses. Tout ce que j'ai cité me fait peur évidemment, mais il s'agit en fait plus de concepts qui m'inquiètent (peur d'une araignée lorsqu'un de ces monstres croise ma route, peur que je sois ou que mes proches soient malades, appréhender lorsque je monte dans un avion, etc.) que de peurs profondes qui me touchent au quotidien.
En ce 11 février 2009, si l'on me demande ce qui me fait peur aujourd'hui, là, maintenant, je dirais : ne pas trouver rapidement un travail qui me plaise, que Damien me quitte, que mes grands-parents meurent. Mais ces peurs d'aujourd'hui ne seront pas forcément celles de demain puisque tout évolue dans la vie.
Une peur, en revanche, reste constamment en moi : la peur de mourir, seule de surcroît, presque oubliée avant même de décéder. Le thème n'est pas gai certes, mais une véritable peur est rarement un sujet drôle et léger. Depuis toute petite, j'ai peur de la mort. Peut-être est-ce dû au fait que j'ai eu la chance de ne pas perdre beaucoup de proches jusqu'à présent et que, par conséquent, je n'ai pas pu me faire à cette idée que tout le monde doit disparaître ... Quoi qu'il en soit, je pense très souvent à ma mort, à ce moment redoutable où tout s'arrêtera, et cela me terrifie. Et peut-être plus encore que ma mort en elle-même, j'ai peur de mourir seule. Cela signifierait que je n'ai marqué personne, que je n'ai pas été aimée. Il est évident que cette peur n'est pas anodine : je souffre d'une carence affective depuis ma naissance. J'ai donc encore plus besoin d'amour que de nombreuses personnes. A défaut d'être née aimée, chose qui ne m'a pas été possible de contrôler, j'ai besoin de me dire que je mourrai aimée, que je laisserai quelque chose derrière moi : une famille aimante, du scrap, des souvenirs, des amis, pour que tout ne s'arrête pas vraiment.
* Question posée par Yann Arthus-Bertrand, à travers la planète, pour le reportage 6 miliards d'autres."
A très vite.
C.